De la ville éternelle à...la ville de l'amour !


16 octobre
Bon! Ma période léthargique est terminée, alors je recommence à écrire. J'avais besoin de faire une pause. J'écris ces lignes en sirotant un café "longo" sur une plage du Lido vénitien, au son des vagues de la mer Adriatique. 

Nous sommes arrivés à Venise à 5h30 ce matin, après un trajet nocturne de sept heures en train. La première impression est excellente, mais on a le temps. 
Commençons plutôt par un résumé de notre expérience romaine. 

Cité impériale, fondement officiel du christiannisme, ville de vestiges construites sur des ruines, qui étaient construites sur des fondations plus anciennes encore. Notre studio était situé dans le Roma VIII, un genre d'arrondissement à quelques trois km du centre touristique. Ça nous a permis de comprendre un peu le style de vie du "vrai monde", ayant logé deux semaines dans un secteur non touristique. Mais c'est sûrement pas ça qui t'intéresse. Rome, celui des cartes postales, celui de Constantin, Marc-Aurèle, César. Et celui aussi de Maximus, Spartacus et Astérix. Mais ils étaient loin d'être fous ces Romains. De formidables constructeurs, des génies d'ingéniosité, mais aussi d'inquiétant sadiques sans respect pour la vie; selon nos normes morales actuelles bien sûr. En écrivant ça, je pense aux jeux du cirque bien sûr. Au titanesque Coliseum, où on pouvait faire périr lusqu'à trois milles êtres vivants, humains et animaux sans vraiment de distinction, en une seule journée. Et ce, pour la plus grande joie de 50 000 spectateurs en délire. Et pour la plus grande gloire de Rome. Je n'énumérerai pas tout ce qu'on a visité, c'est beaucoup trop long, et semblable à tout les documentaires que tu as vu. Toutefois, deux coups de cœur. Celui de Jo, l'audience papale sur la place Saint-Pierre;"Tout un spectacle" pour la citer. Pour moi, c'est le "Vittoriano". Pas ancien, mais wow! Que du marbre, partout. Et tout est surdimensionné. BIG!!!

Les vigiles romaines...

L'histoire, elle est à tout les coins de rue. Et les vestiges aussi. Partout, c'est vraiment un musée à ciel ouvert. Il y a beaucoup, mais vraiment, beaucoup d'églises. Toutes ouvertes, presque toutes de style baroque. Et d'une richesse qui défie l'imaginaire. On estime que la chapelle Sistine génère des revenus d'un demi-million d'euro PAR JOUR! Et ça c'est à part tout ce que l'église encaisse partout ailleur. Ça fait...beaucoup d'argent. 

Ouin. La place des femmes dans l'église a été déterminée il y a fort longtemps.

Ah oui! Passer une journée entière avec Claude et Claudette a vraiment été cool. Profondément gravé dans nos souvenirs. On serai presque tenté de faire un voyage en leur compagnie. C'est pour dire.

J'en ai aussi profité pour faire du shopping. Depuis notre départ, j'ai perdu 14 livres. Ça paraît beaucoup. Je m'aime bien comme ça aussi. C'est comme un nouveau moi. Ça adonne bien, les vêtements italiens sont plutôt ceintrés. Et les sacs de cuir, un régal pour les sens. 

Ce que j'ai vraiment aimé dans ce séjour, c'est qu'on avait le temps. On a pris le temps de faire "rien" à quelques reprises. Juste se promener, faire du lèche vitrine, flâner dans les parcs, sur les terrasses, ou au studio à lire et discuter de tout et de rien. On va garder le même beat pour le reste du voyage. À 46 ans, je découvre que j'aime maintenant prendre mon temps. Goûter à la vie, la savourer. Je réussi même à tété un expresso une heure et demie sur une terrasse, faut le faire. 

Eh oui. Tout ce qui a quatre pattes y a droit.

La misère, elle est là. À première vue, elle est discrète, frugale. Mais dès qu'on sort des sentiers balisés par les boutiques, elle est bien là. Et le soir, à l'abri des regards touristiques, elle est féroce et sans pudeur. Pure et sans gêne, elle s'étend de tout son long. Entre les containers, dans les boîtes de carton, sous les journeaux, avec ou sans mains tendues, le regard vide, sans espoir. Pacifique toutefois, jusqu'à minuit... C'est une grande ville. 

Je vais recommencé à t'écrire sur une base régulière. 
Mais pour tout de suite, après une nuit blanche dans le train, j'ai le goût d'aller...rien faire.

1 commentaire:

  1. Tabarnouche Rej, pour ton style italo-chapeau-fringué, le niveau d'élégance est tel que je me dois de commenter: sprezzatura!

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